30 juin 2009

Un commentaire de premier plan


"Mes compagnons, c'est moi; mes bonnes gens de fonderie,
C'est votre camarade d'hier qui vient parler ici.
De ce qu'on ne sait pas, ou que l'on ne sait guère;
Mes amis disparus, je vous salue et je vous dis : Merci.

Il serait temps qu'en France on se prît de vergogne
À connaître aussi mal la vieille Fonderie
De qui, pour l'avoir vue à sa rude besogne
J'ai depuis longtemps choisi d'y consacrer ma vie

Et quand donc les Français voudront-ils bien entendre
Que l'industrie se bat surtout pour sa patrie.
Et que des Fonderies qui sont mortes, à tout prendre,
Chaque fois, en mourant, les rapprochaient de la nuit.

Aussi bien c'est assez d'inutile colère,
Vous n'avez pas besoin d'être tant défendus;
Voici la Fonte Rouge et l'aluminium clair
Et je parle à vous seuls de vous que j'ai perdus!

Anonymes héros, nonchalants d'espérance,
Vous vouliez, n'est-ce pas, qu'à l'heure du supplice,
Quand on mettrait en avant la grandeur de la France
Ayant un brin de gloire, que la France vous choisisse.

Compagnons, j'ai voulu vous parler de ces choses,
Et dire en quatre mots pourquoi je vous aimais :
Lorsque l'oubli se creuse au long des tombes closes,
Je veillerai du moins et n'oublierai jamais."

Anonyme d'après le Capitaine de Borelli

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Un peu tristounet le blog, depuis quelques temps. Come back, PIWI!!

Anonyme a dit…

Le blog est un peu tristounet depuis quelques temps, non? Come back, PIWI, asap.

piwi a dit…

Moi je trouve qu'un peu de poésie surtout quand elle est de qualité et qu'elle répond bien à l'angoisse du moment est intéressante.

Le blues ça existe.

Merci &grand merci au stagiaire qui a tenu le blog pendant que je naviguai avec des amis fondeurs.