02 septembre 2008

Société Française Vierzon

Un peu d'histoire avant tout.

1848, le 15 octobre, Célestin Gérard, compagnon menuisier et passionné de mécanique ouvre un petit atelier à Vierzon. Il y construit batteuses et locomotives.
Ferdinand Grosdemange dit "Del" crée lui aussi en 1860 à Vierzon - Forges un atelier de mécanique pour y fabriquer batteuses, machines à chevaux et à vapeur.

Les deux ateliers sont repris respectivement en 1879, et en 1881 par la SFMA qui tout en produisant des machines agricoles construit des groupes électrogènes. Elle devient en 1889 la SFMAI (1), puis plus couramment la SFV.

En 1894, la SFV présente deux moteurs à pétrole :
- L’Agricole d’une puissance de 8 cv,
- L’Industriel développant 4 cv,
puis elle propose gazogènes, et locomobiles à vapeur.

En 1910 Louis Arbel président du groupe depuis le 28 mars 1879 cède sa place à son fils Antoine qui sera remplacé par son frère Pierre en 1920.
En 1933 elle stoppe la production des moteurs thermiques et débute la mise au point de deux prototypes de tracteurs, le H1 et le H2.

3 commentaires:

piwi a dit…

La fin d'un mythe ! ! !
. . . . . . . . . . 1958 sera une année noire pour la Société Française de Vierzon, démission du PDG Lucien Arbel et annonce de la fusion avec une firme américaine du Wisconsin, la Case Company.

Le groupe américain continuera de commercialiser les derniers Vierzon encore dans les entrepôts après les avoir repeints en jaune tel ce Super 204 ci-dessus rebaptisé CASE S204. Les tracteurs bicylindres eux, sont fragiles, peu fiables, leur commercialisation sera définitivement stoppée en 1960 avec l'arrivée des modèles de tracteurs CASE assemblés en France ou, plus puissants importés des États-Unis.

L'aigle américain prend ainsi définitivement le contrôle de la marque tricolore.
Un siècle, et une page se tourne. . . . .
Cet investissement de la firme américaine n'est pas bénéficiaire, le rachat de la SFV n'est pas sans surprises et implique beaucoup de licenciements.

C'est ainsi que le 10 septembre 1958 la SFMAI devient la Société Française Case de Matériel Agricole et Industriel. Elle doit écouler le reste des tracteurs du super 202 jusqu'au 403 sans oublier les 203 et 303.

Ce sera seulement en octobre 1960 que la CASE Company importera ses modèles, le CF 250 et le CF 350.

Ces deux nouvelles machines sont assemblées en France. Les tracteurs plus puissants, tels que les 530, 630, 730 et 930 sont eux importés directement des Etats-Unis.

Accessoires, outils de fenaison et de moissons sont également importés, ils participent au nouvel essort de la marque qui en a déjà bien besoin.

Anonyme a dit…

C'est aisni que finissent quasiment toutes les sociétés françaises, rachetées par des entreprises américaines. Ce n'est pas noueau. Pillage de l'outil de production et du portefeuille, arrêt des fabrications hexagonales (ou main basse pour retour aux US si juteux), diminution des sites et du personnel. Et peu à peu, l'entreprise-mère française disparait, change de nom et...on en oublie jusqu'à son existence passée.

Des exemples : RICHIER (matériel BTP) passé chez Ford, pusi revendu et a fini par fermer, et tant d'autres!!

On prese le citron, et on jete l'écorce!!

Gerfaut a dit…

Il est vrai que nombre de sociétés se sont vu absorbées et comme dit un des commentateurs le 03.09.2008 : on presse le citron et on jette l'écorce ... il m'apparaît plus prégnant de dire qu'on transforme l'écorce, la pulpe et même les pépins en un lieu propice dont on est propriétaire bien entendu ... Où est la grandeur de la France et où sont les "gouvernants" qui se soucieraient de la défendre et de faire en sorte qu'elle retrouve sa renommée passée ?