27 juin 2010

Les ingénieurs frappés par la crise économique


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la crise économique est bien là pour les ingénieurs, et singulièrement les plus jeunes d'entre eux, mais des lueurs d'espoir existent.

Tel est, en substance, la conclusion de l'enquête 2010 du Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France (CNISF) qui a été rendue publique vendredi 25 juin. -.
Si le taux de chômage des 665 000 ingénieurs de France a augmenté de deux points en un an (passant de 3,4 % à 5,4 %), celui des plus jeunes d'entre eux a explosé. Les ingénieurs de moins de 30 ans au chômage sont aujourd'hui 9,7 %, alors qu'ils n'étaient que 4,9 % lors de l'enquête 2009.

Par ailleurs, il est plus difficile de trouver un emploi à la fin de ses études. Dans l'enquête de 2009, 56 % des jeunes ingénieurs avaient signé un contrat de travail avant de sortir de l'école. Ils ne sont plus que 43 % en 2010. Sept sur dix avaient trouvé un emploi en moins de deux mois en 2009, ils ne sont plus que cinq sur dix.

Les moins de 30 ans n'étaient que 3 % à se lancer dans l'aventure de l'entreprenariat en 2008 (enquête 2009) ; ils sont aujourd'hui 23 % ! "Il y a sans doute là une conséquence de la difficulté à trouver un emploi, estime M. Duwat, mais c'est aussi la preuve que l'accent mis sur la nécessité d'innover et de créer porte ses fruits. En outre, les écoles d'ingénieurs y préparent de mieux en mieux." Enfin, le coup de pouce consenti en 2008 sur le salaire des jeunes n'a pas été renouvelé, mais les plus anciens en profitent.

Depuis trois ou quatre ans, leur rémunération était contenue. Ce n'est plus le cas : "Satisfaction et rétention des plus anciens ont été préférés à l'attraction des jeunes, caractéristique d'un marché dont la demande s'est tassée", lit-on dans l'étude. Le salaire moyen d'un ingénieur cadre est de 63 000 euros par an.
Les mauvaises nouvelles ne manquent pas, mais Gérard Duwat tient tout de même à relativiser : globalement, "l'accès à l'emploi reste tout à fait acceptable pour les ingénieurs". De fait, si l'on s'en tient au taux de chômage, il demeure moitié moins élevé que les moyennes nationales.
Benoît Floc'h

4 commentaires:

piwi a dit…

Le recrutement des ingénieurs a chuté d'un tiers en 2009 (passant de 72 000 personnes à 48 000) et la mobilité s'est tassée.

Lors de l'AG de Bourges les jeunes ESFF ont fait part de leurs inquiétudes.Leurs salaires ont été rabotés avec la crise.
"Soyez vigilants messieurs les anciens,pour ne pas créer les failles entre générations."

Anonyme a dit…

La crise étant là, il faut à mon avis faire des comparaisons globales, sans se cantonner exclusivement en Fonderie

Anonyme a dit…

ils valent rien ces ingenieurs ESF, c'est le juste retour des choses !!!

Anonyme a dit…

ouais c'est bien fait !