31 mars 2010

Pechiney nouveau champion tricolore !!!! ????

Après des mois de négociation, la vente des anciennes activités de Pechiney dans les produits usinés est sur le point d’être bouclée. Le fonds d’investissement Apollo prendra 51 % du capital et le Fonds stratégique d’investissement aura 10 %, Rio Tinto gardant pour le moment 39 %. Une façon pour l’Etat d’aider à ressusciter un champion tricolore.

L’affaire est pratiquement bouclée. Après des mois de négociation, le fonds d’investissement américain Apollo et le Fonds stratégique d’investissement (FSI) sont en passe de reprendre les anciennes usines Pechiney de produits en aluminium pour l’aéronautique, l’automobile, l’emballage, etc. Soit un ensemble comptant près de 70 sites, 11.000 salariés dans le monde, dont environ 5.000 en France, pour un chiffre d’affaires supérieur à 4 milliards de dollars (3 milliards d’euros) en 2009.

Objectif des pouvoirs publics : aider à recréer un champion tricolore, sept ans après la vente de ce fleuron français au canadien Alcan, lui-même avalé depuis par le groupe minier Rio Tinto.« Tous les grands paramètres de l’accord ont été validés, en particulier le prix et la répartition du capital, explique un proche du dossier. Les derniers audits devraient prendre de deux à trois semaines, pour une signature courant avril. » Le comité d’investissement du FSI, le fonds souverain français, devrait valider le projet très bientôt. L’affaire doit être définitivement arrêtée fin juin, pour pouvoir en tirer les conséquences dans les comptes semestriels de Rio Tinto Selon le montage envisagé, Apollo prendra 51 % du capital de l’actuel Alcan Engineered Products (Alcan EP) et le FSI aura 10 %. Rio Tinto gardera provisoirement 39 %, ce qui devrait lui permettre de bénéficier du redressement attendu de cette activité. A terme, Rio pourra sortir de ce métier en cédant ses 39 % soit à Apollo, soit dans le cadre d’une introduction en Bourse.

« D’ici là, il y a tout un travail à mener pour repositionner cette activité, qui perd de l’argent et n’était centrale ni pour Alcan ni pour Rio Tinto », souligne un des artisans du projet.La première étape consiste à réduire les coûts pour redresser les comptes, après une année noire durant laquelle les ventes ont chuté de 35 %. Cela passe par une restructuration notable.

C’est l’une des raisons pour lesquelles l’opération a pris plus de temps que prévu. « Le FSI, bras armé des pouvoirs publics, ne voulait pas de polémique sur le fait qu’il investit dans une société qui licencie, décrypte un professionnel. En tous les cas, il fallait que les élections régionales soient passées. »
La restructuration, elle, est déjà lancée, touche par touche. Un plan de départs a été mis en place à Saint-Florentin, un autre à Neuf-Brisach. La consultation des élus vient de se terminer à Voreppe, tandis qu’elle démarre à Issoire et chez Aviatube. Au total, plusieurs centaines de postes devraient ainsi disparaître.

Le projet de reprise prévoit cependant des engagements de maintien des sites. L’étape suivante aura pour objectif de faire d’Alcan EP un leader non plus seulement français ou européen, mais mondial. Ce qui nécessitera des investissements, sans doute des acquisitions, en particulier hors d’Europe. Christel Bories, la Française qui dirige cette division depuis trois ans, devrait en rester responsable, « mais, cette fois-ci, avec des moyens pour la développer ». En tout état de cause, le nouvel ensemble aura son siège en France. Si l’Etat a choisi d’entrer au capital, c’est bien avec l’idée de ressusciter en partie Pechiney - même si la majorité du capital passe entre des mains américaines. « J’ai encore au travers de la gorge Pechiney », avait déclaré Nicolas Sarkozy en janvier 2008. Pour effacer ce traumatisme, il n’est pas exclu que le futur groupe soit à terme rebaptisé « Pechiney » et coté en Bourse à Paris.
Source : Les Echos

2 commentaires:

Anonyme a dit…

UN JOLI POISSON D AVRIL

Anonyme a dit…

à signaler que Apollo est entre autre propriétaire du groupe Hexion