Les fondeurs d'abord

sur l'air des "Copains d'abord" de Brassens.

Dans chaque pays il y a des cloches Des grosses, des maigres, des belles des moches. D'où viennent-elles ces sacrées clochettes, Ces grosses sonnettes ? Mais nul ne sait assurément Qui les fabrique pour le moment C'est une question existentielle Mais d'où viennent-elles ? Il y a des morts par milliers Quand l'canon se met à tonner D'où peuvent bien v'nir ces instruments Qui servent trop souvent ? Qui fabrique ces engins d'enfer, Crachant le feu, crachant le fer ? Aujourd'hui il y a des missiles Mais d'où viennent-ils ? Il y a des locomotives Machines que la vapeur motive D'où viennent-elles à toute allure ? De la gare bien sûr Mais nul ne sait pourquoi, comment Qui fabrique ces grands monuments ? C'est une question existentielle Mais d'où viennent-elles ? Le monde se déplace en voiture, En avion, ou bien en chaussures D'où viennent ces moyens d'transport Qui mènent à bon port ? Qui fabrique aussi les métros, Les vélos et les pédalos ? Pas de réponse pour ces choses là C'est un vrai tracas.

On trouve de tout petits bijoux Qu'on met au doigt ou bien au cou D'où viennent toutes ces joailleries ? Pas d'une quincaillerie. Mais on n’sait pas actuellement Qui fabrique ces p'tits instruments Qui attirent tant de mercantils Mais d'où viennent-ils ? Ceux qui fabriquent ces mécaniques Doivent faire partie d'une drôle de clique Nous allons le dire maintenant, Nous avons le temps Ce sont les fondeurs de leurs mains Qui se lèvent tôt tous les matins Pour fondre des tas de métaux Des laids et des beaux. Nous sommes tous des travailleurs Des ingénieux, des ingénieurs Et si nous sommes un peu fondus Ce n'est pas voulu Si nous œuvrons dans la fond'rie C'est que c'est toute notre vie Et pour ça nous sommes tous d'accord Les fondeurs d'abord. C'est simplement pour rigoler Que nous nous sommes mis à chanter Et pour notre bon Saint Eloi On lui doit bien ça Et puis voilà c'est terminé Nous allons donc tous nous quitter Mais nous restons seuls maîtres à bord Les fondeurs d'abord.