
"La fonderie d'ACI Renault, investissement de 20 millions d'euros, devrait mi-2009 tourner à plein régime, six jours sur sept. De cette fonderie sortent les pièces comme les moyeux, les disques de freins usinés sur place. Photo : Dominique Breugnot.
Au Mans, ACI Renault emploie près d'un salarié sur deux du secteur automobile sarthois. Avec les sous-traitants, la filière compte 13 000 personnes.
« Une usine n'est pas faite pour tourner au ralenti. » Patrick Rivière, le directeur technique d'Auto Châssis International (filiale de Renault), connaît comme sa poche ce qui est devenu depuis la disparition de Billancourt, la plus vieille usine Renault. Et ne l'a jamais vue dans cet état-là. En ce jour de novembre, les 88 lignes de production des châssis destinés aux voitures Renault fabriquées en Europe de l'Ouest tournent à faible régime.Idem du côté de la fonderie, pourtant en cours de démarrage. Ce coeur de métier, fonderie-usinage, a nécessité l'investissement de 20 millions d'euros il y a deux ans. « A terme, mi-2009, elle doit travailler en trois équipes plus une le samedi et le dimanche. Elle fonctionnera six jours sur sept », annonce le directeur technique. Grâce aux nouvelles installations de la fonderie, ACI passera de 40 000 à 72 000 tonnes d'acier .
Pour Renault, l'enjeu de 2009, c'est la nouvelle Mégane : 30% des volumes du constructeur, un tiers des ventes en Europe. Le site manceau se positionne également pour la future usine Renault-Nissan à Tanger, au Maroc, d'où sortiront 400 000 véhicules par an. « Nous serons en mesure de leur fournir des éléments de freinage et des éléments emboutis. » Le site du Mans n'attend plus qu'une chose : que les volumes repartent."
Florence LAMBERT.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire