Lu pour vous dans la voix echos :
mardi 08.01.2008, 08:58 
Certes, nous sommes loin, très loin de l'époque où 4 000 personnes travaillaient à Sambre et Meuse. Mais la fonderie de Feignies a conservé son savoir-faire. Ce qui a permis aux six cadres qui ont repris l'usine, en 2001, de trouver des marchés nationaux et internationaux. Aujourd'hui, Sambre et Meuse compte 181 salariés. Elle en embauche actuellement 35 de plus ; ils devraient être 340 en 2010. Résumé d'une renaissance.
En 2001, ils étaient 142 à travailler à Sambre et Meuse. Six cadres de l'usine qui s'appelait à l'époque Manoir Industries venaient de reprendre la société pour l'euro symbolique. Ils ont fait le dos rond, en attendant des jours meilleurs.
Ces jours sont arrivés. Le nom de Sambre et Meuse, tombé dans le domaine public, a été repris. Aujourd'hui, ils sont 181 salariés et le carnet de commandes est plein : il y en avait pour 6 ou 8 millions d'euros en 2002. Les commandes représentent maintenant plus de 30 millions d'euros, « avec une visibilité de plusieurs mois », se félicite Patrick Ducatillon, le directeur général.
Le plus remarquable, ce sont ces salariés de plus de 50 ans, qui ont quitté l'entreprise au fur et à mesure des seize plans sociaux qu'elle a connues, et qui sont revenus. « Avec fierté », précise le directeur. Mieux : « On embauche aussi leurs enfants. » Sambre et Meuse est redevenue l'usine à papa... La gloire est restée, pas l'ampleur. Moins de deux cents salariés pour dix-sept hectares de bâtiments et de terrains, ça fait vide. La communauté d'agglomération de Maubeuge - val de Sambre va d'ailleurs acquérir une dizaine de ces hectares.
Sambre et Meuse tient désormais plus d'une PME que d'une usine à l'ancienne, mais le prestige et le savoir-faire sont restés. On y coule toujours de l'acier, pour fabriquer des pièces moulées qu'on retrouve sur les trains, les tramways ou les puits de pétrole du monde entier. Ça ne se voit pas, mais « chez Alstom et Bombardier (principaux constructeurs de trains et de tramways), il vous sera difficile de trouver un équipement sans une pièce Sambre et Meuse », s'enorgueillit Patrick Ducatillon.
Tout un symbole
Les restructurations étaient inévitables, alors que la crise de la sidérurgie et de la métallurgie frappaient le bassin de la Sambre. C'est d'ailleurs un délégué syndical FO qui l'avait prévu, se souvient Patrick Ducatillon : « La seule chance pour que Sambre et Meuse s'en sorte c'est de redevenir une PME. » Pour Bernard Baudoux, le président de la communauté d'agglomération de Maubeuge - val de Sambre, la nouvelle est à savourer : « On a terminé l'année avec l'arrivée du boulanger industriel Neuhauser. On la commence avec les embauches à Sambre et Meuse ! On pensait que des structures comme Sambre et Meuse étaient archaïques, dépassées. Et on s'aperçoit que l'ensemble du tissu industriel est en train de rebondir. » Les symboles sont importants. Et que Sambre et Meuse, « un très grand nom de l'industrie de Sambre-Avesnois », rembauche, en est un. •
5 commentaires:
Patrick félicite Patrick qu' il avait fortement déconseillé...
Coluche disait que les conseilleurs ne sont pas les meilleurs.
PIWI
BEL ARTICLE
RESOLUMENT c'est ce type d'article que nous devrions publier dans H & F
Rien n'empêche de publier cet article dans H&F.
Un membre de la Commission de la Revue, affamé d'articles.
Affirmatif....mais les pigistes il faut les payer.Peut-être que les fournisseurs pourraient nous aider.
Sollicités ils m'ont dit ok mais..ils ne sont pas très "moteurs",cela m'épuise.
Piwi, toi épuisé? je n'y crois pas. C'est de la frime.
Enregistrer un commentaire