13 décembre 2007

"Quand le dollar baisse de dix centimes Airbus perd un milliard"


Louis Gallois l'a annoncé la semaine dernière, Arnaud Lagardère l'a confirmé dimanche, on nous l'a signifié vendredi dernier lors de la visite de messier Bugatti : Airbus délocalisera en zone dollar. Le but est de faire face à la flambée de l'euro qui plombe la compétitivité de l'avionneur européen face à son rival Boeing. Mais ce discours passe mal. Alors pour être compris de tous, le patron d'EADS utilise à loisir cette image : « quand le dollar baisse de dix centimes, Airbus perd un milliard d'euros ».
A Toulouse, le mot délocalisation sonne comme la fin d'un âge d'or. Tout s'est construit autour de l'aéronautique et de ses mythes volants : Caravelle, Concorde, le premier A320 jusqu'à l'A380 aujourd'hui. Dans l'inconscient collectif, Toulouse est indissociable d'Airbus. Bien sûr, les usines Clément-Ader qui assemblent les A330 et A340 à Colomiers ou l'usine Jean-Luc Lagardère de Blagnac ne fermeront pas demain mais le mouvement est déjà engagé. C'est une bataille invisible mais pas indolore qui s'engage.
Ce sont,comme on l'a vu dans l'automobile, les sous-traitants qui vont devoir faire les efforts. Airbus n'est qu'un assembleur : 80 % des composants d'un avion sont fournis par la chaîne des fournisseurs. C'est vrai qu'il y a peu de fondeurs....Mais
Pour faire baisser les coûts, Airbus incite donc ses fournisseurs à aller produire en zone dollar ou à bas coût : Chine, Brésil, Inde, Maghreb… Mais

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