29 mai 2007

La production de Renault et PSA poursuit sa baisse en France

Les deux grands constructeurs automobiles nationaux ont vu leur fabrication diminuer de 9,3 % dans l'Hexagone au premier trimestre. Dans le même temps, leur production à l'étranger progresse de 12,5 %.

La production des deux grands constructeurs français dans l'Hexagone est toujours orientée à la baisse au premier trimestre. Ensemble, PSA et Renault ont assemblé quelque 599.000 voitures particulières sur la période, soit une baisse de 9,3 % par rapport à la même période de l'an dernier. Cette tendance est suivie avec une certaine anxiété par les nombreux équipementiers qui livrent ces usines. Elle marque toutefois un léger coup de frein par rapport à celle de 2006, durant laquelle les lignes d'assemblage nationales ont vu passer 15,2 % de voitures en moins.

Avec un déclin de 14,4 % de janvier à mars, Renault imprime le cap. PSA Peugeot Citroën est aussi en territoire négatif (- 6,2 %), mais de façon moins marquée que l'an dernier, lorsqu'il a inauguré coup sur coup deux usines en Europe de l'Est. Le phénomène est également visible, mais plus limité, dans le segment des véhicules utilitaires légers, gros pourvoyeurs d'activité dans les sites nationaux, dont les fabrications ont reculé de 3,1 % sur trois mois.

Dans le même temps, la production des constructeurs nationaux hors de France se développe (+ 12,5 %), devenant largement majoritaire (736.000 voitures au premier trimestre, contre 599.000 dans l'Hexagone), ce qui leur permet d'afficher une progression totale de 1,5 %.

Renault a ainsi fabriqué 16,5 % de voitures en plus en ce début d'année hors de l'Hexagone. A ces volumes, il faut ajouter les deux marques soeurs, Samsung en Corée (+ 22,3 %) et la roumaine Dacia (+ 5,4 %), qui progresse désormais moins vite qu'au moment du lancement de la Logan.


Transferts d'activité

Chez PSA, le nombre de voitures assemblées hors de France est en hausse de 10,1 %, avec une nette différence entre Citroën (- 0,3 %) et Peugeot (+ 20,5 %).

A brève échéance, de nouveaux transferts d'activité sont déjà programmés. Renault compte bien confier une part plus grande de fabrication de Clio à son usine de Turquie, et Peugeot un plus grand nombre de 207 à son site slovaque de Trnava, en raison de leurs salaires plus faibles. Ce mouvement de balancier est loin d'être arrivé à son terme puisque PSA, le numéro un français, cherche actuellement un site en Russie, et se dit désormais intéressé, au-delà, par une possible implantation industrielle en Inde ou au Mexique.
D. F.

Source: Les Echos

2 commentaires:

piwi a dit…

Les productions pour le secteur automobile des fonderies françaises en volume sont estimées à environ 60 %.Quand l'automobile va mal la fonderie ne peut aller bien.

Anonyme a dit…

Nos constructeurs ne sont pas fous à ce point et ne peuvent se passer de pièces de qualité. Ils ont donc trouvé une parade : "Si vous souhaitez continuer à travailler avec nous, il faut vous implanter à l'étranger…"
Dernière "boutade" en date : Un constructeur fait l'obligation à ses fondeurs sous-traitants français de consulter au moins un outilleur dans les LCC et de lui passer la commande s'il est le moins disant. Ceci, bien évidemment, sans tenir compte des inévitables problèmes de qualité…
Une ébauche de solution? Comme beaucoup de fonderies intégrées de l'automobile, modifier son cahier des charges et commander des outillages "capables"…