20 décembre 2006

Vallourec, les bons tuyaux.

CAC 40 :

Vallourec les bons tuyaux

C’est la revanche des tuyaux de la sidérurgie sur les nouveaux canaux de com’. Le groupe Vallourec, leader mondial de la production de tubes en acier sans soudure a fait son entrée lundi au CAC 40, en lieu et place de Publicis, quatrième groupe mondial de communication.

Cent sept as après la cotation en bourse d’une des trois fonderies à l’origine du groupe, Vallourec entre donc dans la cour des grands. Peu connue des profanes, l’entreprise pourvoyeuse de cylindres en acier pour le secteur pétrolier, affiche des résultats à faire pâlir les producteurs d’or noir : 4 milliards de chiffres d’affaires et une progression du titre en bourse de 150 % en un an. Soit neuf fois mieux que le CAC 40. Des bons résultats qui ont présidé à sa promotion par le conseil scientifique des indices.

« C’est une décision exogène à l’entreprise, indépendante de sa volonté » rappelle Fabrice Baron, Pdg de Gavin Anderson & Company France, agence conseil en communication financière. « L’entrée au CAC 40 répond à des critères de capitalisation boursière, de capitalisation flottante et de liquidités. Concrètement, pour l'entreprise, ça ne change rien », explique l’homme en charge de la communication externe - « plutôt de la pédagogie en ce moment » - du groupe. Avant de concéder : « Cela apporte tout de même en visibilité et en notoriété. Nous en profitons pour faire parler de nous (…) C'est aussi un motif de fierté pour les salariés, les investisseurs et les fournisseurs ». « Un beau cadeau de Noël », commente laconiquement Ronald Rocher, directeur commercial de la filiale française de Tenaris, principal concurrent.

A tous les Cassandre qui prédisent la fin de l’activité industrielle hexagonale, l’entrée de Vallourec au sein du principal indice boursier parisien apporterait-elle un démenti : le secteur secondaire n’est pas encore totalement agonisant. D’autant qu’il chasse Publicis, groupe emblématique du secteur tertiaire. Victoire de l’industrie lourde sur l’économie de service ? Fabrice Baron avance une autre piste : « Il y a une très forte demande des produits que fabrique Vallourec. Depuis 2004, nos usines tournent à plein régime. Nous construisons des tubes pour les puits de pétrole, les centrales électriques ou les gazoducs et les compagnies énergétiques investissent beaucoup en matériels avec le boom des prix du pétrole et du gaz ». Deux secteurs dans lesquels le groupe sidérurgique réalise 47 % de son chiffre d’affaires. Un effet jusque-là bénéfique pour l’entreprise nordiste. Une menace aussi pour l’avenir. Celui d’un retournement de conjoncture et d’une baisse du prix du pétrole.MIWI

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