12 janvier 2010

Alticast nouveau nom de CFI repris par Fonderie Lory


Happy end en ce début 2010 ? L'avenir seul le dira mais les salariés de la fonderie Two Cast Europe (ex-fonderie Sautereau), veulent bien croire que le Père Noël s'appelle Joseph Thoonsen, 48 ans, PDG des Fonderies Lory et qu'il sauvera leur emploi.
Créée en 1920, par la famille Sautereau, la fonderie est vendue en 1988 à Focast, puis reprise successivement par les Frères Bot, les Fonderies de Saint-Eloy, Grifs et enfin Two Cast Europe (composée de capitaux chinois) placée en redressement judiciaire en mars 2009 (*).

Cette fois, le repreneur vient d'Étampes où les Fonderies Lory sont spécialisées dans la fonte grise pour la fabrication de contrepoids (grues, pelleteuse, chariots élévateurs). Une société qui en 10 ans est passée de 14 salariés à 60 avec un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros en 2008.
« En 2009, nous avons essuyé la crise et réalisé un CA de 10 millions d'euros seulement, mais nous avons des idées pour nous développer » a indiqué Joseph Thoonsen. « A la base, nous sommes des recycleurs de vieilles ferrailles mais nous voulons aller vers la fonte mécanique.

Voilà pourquoi Saint-Eloy nous intéresse. Il y a ici un outil industriel encore performant et des gens qui ont le savoir-faire » explique-t-il, pas mécontent aussi « de reprendre quelque chose aux Chinois ».
« Si elle avait fermé, il n'y aurait plus eu de fonderie dans un rayon de 150 km. On espère sauver ce site et pour longtemps. Il était vraiment midi moins cinq pour cette fonderie qui est tombée à 3,5 t par jour ».

« Notre ambition est de remonter rapidement le chiffre d'affaires et de développer une bonne entreprise régionale avec un plan d'investissement sur 6 ans et l'emploi de jeunes qui voudront apprendre le métier. Nous voulons investir des niches comme la fabrication de certaines quilles de bateau, aller là où les Chinois et les Indiens ne peuvent aller, des mini-séries sur des délais très courts ».

Le repreneur conserve 11 des 15 emplois de la fonderie éloysienne et va réorganiser l'outil industriel « pour le rendre plus performant ». Actuellement, la fonderie réalise des moules pour les pneus Michelin ainsi que des pièces de moteur. Elle s'appellera désormais Alticast. À Saint-Eloy, tout le monde espère que ce sera pour longtemps. A commencer par Marie-thérèse Sikora, le maire, qui avec la CCI s'est démenée pour que survive le site. « Aujourd'hui, une entreprise qui ferme, ne rouvre pas ». Hier le champagne était plus que jamais de circonstance.
(*) Le tribunal de commerce de Vienne s'est prononcé en faveur du repreneur le 22 décembre.

Géraldine Messinageraldine.messina@centrefrance.com

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