
Gérard Lechêne,
Ce salarié du Châtelet a assisté, hier, à la dernière coulée d'une machine qu'il a vu démarrer en 1968. Le moulage et la sablerie seront bientôt modernisés.
« Je suis arrivé ici en 1964. J'avais 14 ans. Cette machine, j'ai assisté à son installation en 1968. C'est pas hier, hein ? » Gérard Lechêne est aujourd'hui responsable de production sur la dite machine, une BMD, pour les fondus de la fonderie. Des pièces pour l'automobile, les poids lourds, le machinisme agricole ou le levage, elle en a fabriqué. « Une partie de la ligne fabrique le sable qui sert à faire les moules et l'autre sert au moulage », explique Christian Gaillard, dans la lueur d'une coulée rougeâtre. 200 moules à l'heure ! « C'était devenu insuffisant, avec beaucoup trop d'écart entre les pièces. »
« C'est moins pénible ! »
Depuis hier midi, c'est terminé. Le temps pour Gérard Lechêne de se retourner sur le temps qui coule, aussi irrémédiablement que du métal en fusion. « On travaillait dans le bruit, souvent à la main. On vivait dans la poussière, jusqu'aux mollets. » Quarante ans après, Gérard estime que « la fonderie est devenue moins pénible. C'est intéressant, pas monotone, on se remet en cause ».
Pendant les six mois qui viennent, la fonderie ne travaillera plus qu'avec un chantier de moulage modernisé, lui, entre 2004 et 2006. « Depuis une bonne dizaine d'années, tout a changé », poursuit le doyen d'AFC qui n'a pas dit son dernier mot. Fin juin, il assistera au lancement d'un nouveau chantier, une machine de 150 mètres de long « qui fera beaucoup moins de bruit et ne laissera plus échapper de fumée dans l'atelier ».
Ensuite, Gérard Lechêne prendra sa retraite, à 59 ans, après 44 années de fonderie. Satisfait d'avoir vécu tous ces changements : « Je suis content pour AFC, c'est bien pour les jeunes. » En 2008 et après, ce sera à eux de jouer. À partir de second semestre, la fonderie engagera plusieurs dizaines de personnes (lire Ouest-France du mardi 17 décembre). « Avec pour objectif, lance Christian Gaillard, de passer la production, grâce à ces nouveaux équipements, de 20 000 à 24 000 puis 27 000 tonnes. » Ensuite, avec un nouvel investissement de deux fours à fusion électrique, AFC pourrait atteindre les 36 000 tonnes vers 2010-2011.
Sébastien BRÊTEAU.
Ouest-France

nos meilleurs souhaits de prompt rétablissement à Christian Gaillard ici entouré de ses jeunes amis ESFF.
2 commentaires:
Gérard fort comme un chêne con comme un gland.
De la part d'un ancien collègue
Bonne retraite Gérard!!
Antonio
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